Il existe deux sortes de clouages: le clouage absolu, dans lequel une pièce ne peut légalement pas bouger car son coup mettrait le Roi en échec, et le clouage relatif, dans lequel la pièce clouée a le droit de bouger même si cela semble perdre du matériel.
Dans ce 2e cas, il ne faut jamais supposer que la pièce ne bougera pas, mais au contraire toujours envisager que l’adversaire pourra la déplacer.
Voici un exemple d’une telle situation, tiré de la 6e partie du match entre Boris Spassky et Viktor Korchnoi joué à Kalmykia en 2009:
Au lieu de prendre le Cavalier noir tout de suite, Spassky a joué un coup intermédiaire:
Le conseil du jour: N’oubliez pas qu’une pièce clouée peut parfois bouger !
En effet, une pièce clouée est en général un mauvais défenseur, et il est alors souvent possible d’en profiter.
Dans l’exemple du jour, tiré de la partie Michael Adams – Mihkhail Gurevich, jouée lors de la coupe du Monde de Khanty – Mansiysk en 2007, le clouage de deux pièces conduit à la défaite des Noirs.
La Dame blanche cloue la Tour en d5 et le pion en f7 à cause de la menace de mat en g7. Les Blancs en profitèrent de la façon suivante:
Le conseil du jour: Essayez de profiter des clouages !
Attaquer le défenseur d’une case ou d’une pièce permet parfois de gagner du matériel, comme l’illustre la fin de la partie Sergey Karjakin – Magnus Carlsen, jouée lors du championnat du Monde blitz en 2009:
Cette position semble calme et égale, et pourtant les Noirs gagnent de façon forcée:
Le conseil du jour: Pensez à attaquer le défenseur !