Le coup intermédiaire, l’échec intermédiaire et le sacrifice desperado sont des motifs tactiques à connaître absolument pour calculer correctement les variantes et mieux jouer aux échecs. Découvrez toutes les explications dans ce cours (ce cours peut être téléchargé au format PDF à la fin de l’article).
Un coup intermédiaire est un coup qui rompt une suite normale de coup, en général par un échec (on parle alors d’échec intermédiaire) ou par une attaque sur une pièce de forte valeur, avant éventuellement de reprendre la suite prévue initialement.
Dans la position suivante, tirée d’une partie jouée entre Magnus Carlsen et Nigel Short à Hoogeveen en 2004, les Blancs vont devoir utiliser un échec intermédiaire:
Le conseil du jour: Surveillez les coups intermédiaires !
Aux échecs, prendre (ou reprendre) une pièce ou un pion n’est pas obligatoire, et il est parfois utile de jouer un coup intermédiaire, par exemple un coup qui crée une menace (en particulier un échec), avant de prendre la pièce adverse.
La partie jouée entre Wenjun Ju et Humpy Koneru lors du championnat du Monde de blitz 2016 illustre l’importance de toujours considérer les coups intermédiaires.
Dans la position suivant, les Noirs, au trait peuvent prendre la Dame blanche:
Le conseil du jour: Pensez à vérifier les échecs intermédiaires pour vous et pour votre adversaire
Sous-estimer son adversaire, en pensant par exemple qu’il a laissé une pièce en prise, est en général très dangereux.
Voici un exemple:
La Dame des Noirs est en prise, mais les Blancs ne doivent pas se précipiter et penser que les Noirs ont oublié leur Dame: 34.Fxg3 ?? est une grave erreur car 34…hxg3 est mat.
Les Blancs peuvent toutefois gagner la Dame. Voyez-vous comment ?
Réponse: les Blancs gagnent la Dame noire grâce au coup intermédiaire 34.Cg5+. Après 34…Rf6 (par exemple), 35.Fxg3 est cette fois possible car 35…hxg3+ est paré par 36.Ch3.
Le conseil du jour: Ne sous-estimez jamais votre adversaire en pensant qu’il a fait une erreur, mais vérifiez bien les conséquences de son coup et de la réponse que vous envisagez.
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Parmi les proverbes pour mieux jouer aux échecs, nous avons vu que les échecs ne sont pas les dames.
Cela signifie que lorsque votre adversaire prend une pièce ou un pion, vous n’êtes pas toujours obligé de reprendre.
Voici un exemple tiré de la partie jouée entre Anton Korobov et Ian Nepomniachtchi lors des Olympiades 2016:
Après 31.Txd8, Ian Nepomniachtchi choisit de ne pas reprendre la Tour mais de jouer 31…hxg3: si 32.Td1 gxh2+ 33.Rf2 h1D 34.Txh1 Dxh1 les Noirs restent avec un pion de plus.
Le conseil du jour: Pensez aux coups intermédiaires pour vous et pour votre adversaire !