La partie jouée entre Vladimir Kramnik et Veselin Topalov au tournoi de Londres 2016 nous offre un nouvel exemple de percée de pion:
Les Blancs obtiennent l’avantage avec 16.c6.
Prendre le pion donne l’avantage aux Blancs: après 16…bxc6 17.Cxc6 Fxc6, 18.Cd4 regagne la pièce et toutes les pièces blanches sont actives. Comparez dans cette position ce que font les pièces blanches et ce que font les pièces noires:
Dans la partie, Topalov choisit de ne pas prendre le pion et de jouer 16…Cb6, mais les Blancs obtiennent alors un dangereux pion passé en jouant 17.c7
Le conseil du jour: Utilisez une percée de pion pour activer vos pièces
Nous avons vu qu’un coup de pion peut avoir de nombreuses conséquences. Un exemple nous est fourni par la partie jouée entre Elitsa Raeva et Ellen Kakulidis lors de la deuxième ronde des Olympiades 2016:
Dans cette position, la poussée e4-e5 a les conséquences suivantes:
– ce coup attaque le Cavalier en f6, qui va devoir bouger et ne défendra plus la case h7
– ce coup ouvre aussi la diagonale d3 – h7 pour le Fou
– enfin ce coup protège la case d6
Voyons comment les Blancs en ont profité:
Le conseil du jour: Surveillez la poussée de pion e4-e5 !
La partie jouée entre Mathilde Congiu et Constance Mbatha lors de la première ronde des Olympiades 2016 nous offre un nouvel exemple de percée de pion:
Les Blancs ont une Tour en prise, mais ils décidèrent de parer cette attaque par la contre-attaque 18.d6. Ce coup de pion a plusieurs conséquences:
Il attaque la Dame noire et le pion en c7
Il ouvre la diagonale b3-g8
Il libère la case d5 pour le Cavalier
La partie se termina rapidement:
Le conseil du jour: Il faut toujours envisager toutes les percées de pions
Les percées de pions sont souvent importantes pour décider du résultat d’une partie, et nous en voyons régulièrement des exemples (vous pouvez par exemple lire ou relire le conseil 87/365: deux exemples de percées de pions en e6).
L’exemple du jour est tiré de la partie Dana Reizniece-Ozola – Yifan Hou jouée lors de la 4e ronde des Olympiades 2016.
Les Blancs ont l’avantage grâce à la faiblesse du pion en e6 et à leur avantage d’espace à l’aile Roi. Voici la suite de la partie (cliquez sur les coups pour suivre la partie):
Le conseil du jour: Un sacrifice temporaire de pion est parfois possible pour percer les défenses de l’adversaire
Nous allons aujourd’hui voir deux exemples de percées de pions en e6. Ces deux exemples sont tirés de parties jouées toutes les deux lors de la 5e ronde des Olympiades 2016, l’une par l’actuel champion du monde, Magnus Carlsen, et l’autre par son futur challenger Sergey Karjakin (le championnat du monde se déroulera à New-York du 11 au 30 novembre 2016). Par coïncidence, les coups e6 ont été joués au 36e coup dans les deux parties !
Commençons par la partie Sergey Karjakin – Bassem Amin:
Dans cette position, le coup 36.e6 a plusieurs conséquences: il menace d’avancer en e7 et d’attaquer le Fou noir qui est cloué, il menace de prendre en f7, il libère la case e5 pour le Cavalier des Blancs. Voici la suite de la partie:
Le deuxième exemple est tiré de la partie Magnus Carlsen – Luc Winants:
La poussée 36.e6 attaque aussi le pion en f7 et menace d’avancer le pion en e7. Voici la fin de la partie:
Le conseil du jour: Surveillez les percées de pion en e6 !